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un brelan d’excommuniés

drame ou le mélodrame, ou ne dépassera pas cette qualité d’horreur.

Le belluaire de ces vampires félins partant de ceci, que « les crimes de l’extrême civilisation sont certainement plus atroces que ceux de l’extrême barbarie par le fait de leur raffinement, de la corruption qu’ils supposent et de leur degré supérieur d’intellectualité,… » fait observer que « si ces crimes parlent moins aux sens, ils parlent plus à la pensée ; et la pensée, en fin de compte, est ce qu’il y a de plus profond en nous. Il y a donc, pour le romancier, tout un genre de tragique inconnu à tirer de ces crimes, plus intellectuels que physiques, qui semblent moins des crimes à la superficialité des vieilles sociétés matérialistes, parce que le sang n’y coule pas et que le massacre ne s’y fait que dans l’ordre des sentiments et des mœurs. »

Ce genre de tragique, il l’a donc trouvé précisément où il le cherchait, dans le dénombrement des cancers occultes, des inexplorés