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parole à plusieurs reprises pour souligner l’importance des modalités de l’arbitrage (séances des 17, 26 et 27 décembre) :

Messieurs, je vais répondre à mon tour aux questions posées par les honorables sénateurs MM. Millerand, Gautherot et Fourcade.

J’ai déjà eu l’occasion de faire observer au Sénat que le nombre des établissements occupés s’était constamment réduit et n’était plus aujourd’hui que très faible. Je ne nie pas que ce soit autre chose qu’une question de quantité, mais je voudrais pourtant que le Sénat comprît que nous sommes en présence d’une situation qui s’atténue, qui se réduit, qui est en régression.

Monsieur Fourcade, vous ne vous contentez pas d’une déclaration d’illégalité ; vous voulez savoir ce que nous faisons pour faire cesser cette illégalité ? N’oubliez pas, je vous prie, que dans le cas de Lille, qui a été spécialement évoqué par M. le sénateur Mahieu et auquel je reviendrai tout à l’heure, c’est M. le ministre de l’Intérieur qui, à Lille, a fait évacuer les usines. C’est un premier point.

D’autre part, je répète au Sénat, — et je veux qu’il n’y ait à cet égard aucune équivoque entre l’Assemblée et le Gouvernement, — que nous sommes aujourd’hui comme hier résolus à faire cesser les occupations d’usines, mais que nous sommes également résolus, pour les faire cesser, à employer tous les autres moyens possibles avant de recourir aux moyens de contrainte et de force. Si là-dessus, il devait exister un dissentiment entre la majorité du Sénat et nous, qu’une bonne fois il nous le dise.

Sur la question des neutralisations, M. Fourcade sait que M. le ministre de l’Intérieur n’a jamais employé ce mot. Il lui a déclaré tout à