Page:Blum - L’Exercice du pouvoir, 1937.djvu/208

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sorte du problème général de non-intervention et de contrôle et, par une seconde démarche commune, le 24 décembre, ils insistaient auprès des quatre Gouvernements en leur demandant de prendre aussitôt les mesures nécessaires pour que les interdictions relatives à l’envoi et au transit des volontaires pussent entrer en vigueur dès le début du mois de janvier.

À nouveau, les réponses s’échelonnent entre le 29 décembre et le 7 janvier : le 29 décembre, réponse de Moscou ; le 2 janvier, réponse de Lisbonne ; le 7 janvier, réponses de Berlin et de Rome.

Cette fois, en dépit de nuances très sensibles entre les quatre réponses, elles pouvaient cependant, toutes quatre, être considérées comme contenant un acquiescement de principe à la proposition anglo-française.

Mais le Gouvernement anglais, comme nous, était décidé à en finir, et à en finir vite. Comme nous, il était impatient qu’on passât aux actes.

Aussi, dimanche dernier, le 10 janvier, prescrivait-il à ses représentants à Berlin, à Rome, à Lisbonne, à Moscou et à Paris une démarche qui n’était pas pour nous une surprise et qui consistait à demander aux Gouvernements : Êtes-vous décidés, avant même que le contrôle soit mis en place, ait fonctionné, à prendre chacun sur votre territoire les mesures d’interdiction nécessaires contre l’envoi de volontaires en Espagne et contre leur transit vers l’Espagne ?

Nous avons répondu pour notre part, le jour même : Oui, nous sommes prêts à saisir notre Parlement, nous sommes prêts à le saisir sans délai et sans réserve.

Voilà, messieurs, l’origine du texte qui vous est soumis aujourd’hui.

Nous n’ignorons aucunement, vous le pensez bien, à quelles appréhensions ou même à quelle objections intimes il peut se heurter chez certains