Page:Blum - L’Exercice du pouvoir, 1937.djvu/210

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d’hui, notre participation sans délai, comme je l’ai dit, et sans réserve.

Mais nous exécuterons en même temps que les autres nations intéressées, au jour J qui aura été fixé, d’accord avec elles, par le comité international de Londres. La réciprocité et la simultanéité des diverses actions nationales, dans le cadre d’un accord international, voilà ce qui est explicitement affirmé par le texte même du projet de loi que nous vous avons soumis.

Il va de soi, d’ailleurs, messieurs — aucun de vous, je pense, ne se méprend à cet égard — que, tout en nous engageant comme nous le faisons, comme nous vous demandons de le faire, à prendre des mesures d’interdiction spéciales à l’envoi et au transit des volontaires, avant même que le contrôle puisse être mis en place et puisse fonctionner, nous ne renonçons pas à poursuivre l’installation et le fonctionnement aussi rapide que possible de ce contrôle.

Je ne veux, messieurs, entrer dans aucun débat rétrospectif, ni pour justifier le Gouvernement français, ni pour rappeler les faits qui pourraient être imputés à d’autres Gouvernements. J’écarte à dessein toute pensée polémique, mais je pense que j’ai bien le droit de répéter à d’autres Gouvernements le sentiment que nous éprouvons nous-mêmes, c’est-à-dire l’impatience qu’un système sérieux et rigoureux de contrôle défende enfin notre loyauté contre toute possibilité de soupçon. Et j’ai bien le droit d’affirmer qu’un nouveau système d’engagements internationaux ne peut produire son plein effet, ne peut produire sa pleine vertu, que si l’efficacité du contrôle garantit sa réalité vis-à-vis de l’opinion universelle.

Le comité de Londres a préparé, vous le savez, un projet de contrôle, auquel la France a pleinement adhéré, mais qui se heurte à cet inconvénient que, tel qu’il est conçu, il doit fonctionner à l’inté-