Page:Bluther - Marie-Anna la Canadienne, 1913.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
45
MARIE-ANNA LA CANADIENNE

« Si je vous le disais, pourtant, que je vous aime
« Qui sait, blonde aux yeux noirs, ce que vous en diriez ? »

— Tu es fou, Gilbert ! fit Villodin en cherchant la porte.

Mais Gilbert débridé ne s’arrêtait plus. Une main sur le cœur et l’autre gesticulant vers le ciel, il se mit à chanter :

Celle qu’on aime est toujours belle, etc…

Villodin vaincu courut s’enfermer dans sa chambre pour songer à sa toilette du soir tandis que Gilbert impitoyable, le nez sur sa porte, lui envoyait à plein gosier le dernier couplet de sa raillerie :

Vive la Canadienne
Etc…