Page:Bluther - Marie-Anna la Canadienne, 1913.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
94
MARIE-ANNA LA CANADIENNE

Tandis qu’aujourd’hui tu quitterais le Canada sans trop de peine, si tu attends, il faudra t’en arracher de force et tu souffriras d’autant plus que tu auras plus attendu !

Villodin vint se planter devant Gilbert et d’un ton qui tranchait nettement la question, il articula :

— J’ai dit : « Je reste… et… je… reste ! »

Il passa dans sa chambre, claqua la porte et donna nerveusement deux tours de clef.

Gilbert demeuré seul eut un hochement de tête comique et s’en alla coucher en grommelant cette boutade :

— Tant qu’il y aura des garçons et des filles, ce sera toujours la même chose !