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Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/112

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se défendre d’un mouvement d’effroi, lorsque la sombre envergure d’un corbeau, ou chaloupe d’un aérostat de guerre, vient tomber non loin d’elles en parachute, et se ficher en terre sur ses trois longs supports armés de pointes de fer.

Mirzala pousse un petit cri de joie. Sa première idée est que son cher Philirène arrive enfin ; car on a vu qu’il est attendu depuis quelques jours avec une impatience, qui devient presque de l’anxiété. Ce serait une si gracieuse surprise, que de le voir ainsi désaérer par une belle nuit, et poser pied à terre devant sa bien aimée, comme un ange descendu du ciel ! Mais elle est bientôt revenue de son erreur en reconnaissant, aux ailes étendues de l’aérostat détaché, la couleur sombre du messager des oiseaux de guerre, au lieu du tissu couleur de colombe, qui sert aux descentes des pacifiques navires aériens de Philirène.