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Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/165

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aux réunions délibérantes ou aux assemblées cent fois plus nombreuses qui viennent y entendre quelque grande exécution musicale ou quelque fameux orateur, a toute la pittoresque et majestueuse simplicité des salles champêtres qu’on a multipliées depuis plus d’un siècle dans les différentes parties du monde. On sait que les sites agrestes, choisis d’ordinaire par les prédicateurs méthodistes dans la Grande-Bretagne et dans l’Amérique du nord, ces vallons profondément creusés par la nature en forme d’entonnoir entre des collines qui se joignent circulairement, tels qu’on en voit un, non loin d’Hampstead, rendu historique par d’immenses rassemblemens populaires ; on sait, dis-je, que ces sites merveilleusement favorables à l’acoustique et à la perspective, donnèrent l’idée des salles en plein air. L’antiquité en avait fait grand usage, et les nations germaniques n’en connaissaient pas d’autres ; mais la tradition