faire sensation là où il a lieu. Pour les habitans de la campagne surtout, la vue rapprochée de tels oiseaux, qu’ils n’aperçoivent d’ordinaire qu’à une grande hauteur dans les airs, est un spectacle qui ne manque pas d’exciter la curiosité. Aussi doit-on bien penser que l’affluence est considérable, principalement sur le rivage si populeux de la Loire, lorsque l’énorme milan se pose sur la surface large et polie du fleuve, avec assez de précaution pour ne point être submergé. Déjà les hardis aventuriers arrimant à la hâte la coque du milan, et ses nacelles auxiliaires toutes disposées, en cas de besoin, pour la navigation, commençaient à descendre le fleuve, en faisant voile des débris de leurs ailes, et en nageant avec l’appareil de leur moteur converti en roues de bateau.
Si, contre toute apparence, personne, sur leur passage, ne leur demandait l’exhibition de lettres de marque justifiant un équipage