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Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/294

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politiques, quelques fonds communs pour dispenser la vie et l’aisance aux parties languissantes du tout, et pour subvenir aux dépenses générales et indispensables du gouvernement ? De la sorte les grandes entreprises soit de colonisation, soit de guerre philantropique, ont été soutenues et dirigées par l’esprit public, et par les forces, les ressources collectives, de tous ceux qui, dans le monde civilisé, ont pris intérêt à telle colonisation, ou se sont passionnés pour le triomphe de tel principe. C’est l’association qui à la place des gouvernemens s’est chargée des expéditions lointaines, et c’est la souscription qui a soudoyé les flottes et les armées. Il en est résulté que l’impôt n’est plus exigé que pour des dépenses dont l’utilité se fait sentir directement du contribuable, et dont le résultat est presque sous ses yeux. On ne paie plus, malgré soi, des frais de conquêtes au profit de la civilisation européenne, dont on ne