Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/298

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dale) ; il n’y en avait pas trois qui se maintinssent plus de deux cents ans ; le reste s’éteignait ordinairement ou par la ruine des fortunes, ou faute de descendans directs, et les titres passaient à de riches bourgeois qui achetaient les terres. Les recherches généalogiques faites sur la pairie française de cette époque, par ordre du parlement, prouvent combien peu de familles parmi les plus illustres remontaient réellement au-delà du seizième siècle.

Depuis la régence, comme le premier venu qui achetait une terre s’en donnait le titre, et même comme plus tard sans acheter de terres on se procurait aisément des titres au moyen de quelques centaines de livres tournois, on ne peut dire qu’il y eût en France un corps de noblesse titrée. Il est à peu près impossible de suivre ces filiations ; les fortunes sont plus mobiles et les familles s’éteignent plus vite que jamais ;