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Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/31

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certains enthousiasmes aveugles, certains dévouemens intempestifs qui dans leur impatience anticipent sur un ou deux siècles. Qu’on mette le mieux tant qu’on voudra dans la fiction ; mais dans la réalité on peut en même temps aller au secours du bien contre le mieux prématuré. Je ne crains guère les perturbateurs qui, tranquilles dans ce siècle, ne peuvent être impliqués que dans la conspiration de l’avenir.

S’il fallait passer maintenant aux considérations purement littéraires qui se rattachent à ce sujet, il me resterait peu de choses à dire, quoiqu’il soit toujours fort tentant de faire la poétique du genre en tête de l’œuvre. Mais ceci n’est qu’un essai si court, si incomplet, si parfaitement sans prétention, qu’en vérité la conséquence deviendrait ridicule par les prémisses. Je reproduirai seulement ce peu de mots que j’ai dits ailleurs :

« La civilisation tend à nous éloigner de tout