Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/357

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revins en Europe avec fort peu de valeurs en pierreries et un fils qu’il m’avait laissé. Autant vaut vous le nommer tout de suite : ce fils est Philomaque.

— Juste ciel ! s’écrie Philirène avec une profonde affliction ; je m’y attendais. Ainsi nous sommes frères ! Encore une Thébaïde, une Braganciade, des frères ennemis ! Il me manquait ce chagrin !

— Que Dieu ne permette pas cette lutte odieuse, mon fils ; ce qui m’occupe le plus, c’est de l’empêcher.

— Et comment cela se peut-il, madame ? Mais je ne veux pas vous interrompre.

— Nous verrons : je poursuis. Ma fortune était fort dérangée. Il me restait de l’héritage de ma mère, princesse grecque, la moitié de l’île d’Itaque, Mais cette propriété, qui était le gage de plusieurs créan-