Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/360

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un fils que j’envoyai à Agathodême, ainsi que nous en étions convenus, par une nourrice qui n’était instruite de rien. Ce fils, c’est vous.

— Ah ! ma mère, s’écrie Philirène, ne pouvant comprimer le transport de sa joie, que je rends grâces à Dieu tout puissant, d’être le fils d’un si grand homme, d’un bienfaiteur de l’humanité qu’on a surnommé Évergète, à si bon droit !

— Et moi, dit tristement Basilica, je suis bien punie comme je l’ai mérité, en vous voyant si fier de votre père et si peu de votre mère !

Philirène l’embrasse avec tendresse pour adoucir ce sentiment poignant. Mais on peut excuser son premier mouvement. Quoique Basilica comptât dans sa généalogie, qu’on faisait remonter au huitième siècle, de grands rois et d’illustres empereurs, Philirène, qui savait à quoi s’en tenir