Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/363

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leur empire, je ne m’en sens pas assez dégagée.

« L’une des craintes de ma vie fut de voir s’allumer l’antipathie entre vous et votre frère. Je ne négligeai rien pour empêcher tout rapprochement, toute relation. Mais était-ce possible ? puisque la différence de vos penchans, de votre éducation, de votre position, devait vous appeler à jouer dans le monde des rôles si opposés, et à le faire l’un et l’autre avec un éclat qui ne pouvait manquer de vous rendre ennemis.

— Oh ! pour moi, je vous jure, madame, que je ne le hais pas. Je le plains seulement. Mais mon devoir est de réprimer ses coupables tentatives.

— Eh bien, cher Philirène, si la voix d’une mère suppliante a quelque autorité sur votre cœur, dit vivement Basilica en se jetant à ses genoux qu’elle tient embras-