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Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/75

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— Oh ! pourquoi cela ? dit vivement Politée ; au contraire, vous savez combien vos rêves m’intéressent et m’amusent. Contez-moi donc celui-ci, ma chère Mirzala.

— Eh bien ! belle sœur, je l’ai vu ; il était dans les airs, et j’ai un pressentiment qu’il revient ici.

— Oh ! non, non, répond Politée en rougissant un peu ; je ne peux le croire dans ce moment, chère Mirzala, quoique je sache par expérience quelle est la lucidité de tes rêves, souvent aussi sûrs que les meilleures visions magnétiques. Mais pour cette fois, je doute fort…

— Je vous jure, Politée, que je l’ai vu très-distinctement et comme je vous vois, et avec cette netteté, cette force de vision qui distingue tout-à-fait de mes rêves ordinaires ceux qui m’avertissent des faits lointains et actuels.

— Il y a pourtant assez long-temps que