donné ce privilege special à la maison d’Austriche, que défaillant la ligne mafculine, les filles fuccederoyentimaisTEmpereur ne l’auoit peu faire fans l’expres vouloir, & confentement des eftats de l’Empire. Aufli O- thocharRoy deBohefmede la maifon d’Auftriche, fans auoir efgard à la permiflion de Federic, querela le Duché d’Auftriche, ôc leua vne puiifante armee cotre Raol, qui s’en portoit feigneur en vertu du priui- lege.depuis celà c’eft aufli eftendu à la maifon de Bauieres. Mais enco¬ res il n’y auoit iamais eu peuple fî lafche, qui enduraft foubs le voile de la fucceljîo feodale, que les fémes empietaflet la fouueraineté : ôc moins encores enAfîe, & enAfFrique que Europe, quoy que foit, la Frace Dieu mercy, s’en efl : toufiours guarentiexar laloy Saliquenefutpas feulemét alleguee, &pratiquée foubs Philippes, & Charles le Bel, defquels les fil¬ les ne prétendirent rien au Royaume : ains aufli foubs Clotaire, Sige- bert, &Childebert, qui furent preferez aux filles des Roys qui ne que- rellerent onques la couronne. ôc mefmes la loy Salique a efté pratiquée en la maifon de Sauoye : car Pierre de Sauoye fift débouter fil niepee Confiance de la fucceflion de Sauoye, par fcntence des arbitres accor¬ dez l’an M.ccLVi.Combien que à la vérité, c’eft tout vn que les femmes commâdent en fouueraineté, où bien que les Princes fouuerains obeif- fent auxfemmesjcomme difoit Caton laifne, apres4 Ariftote.t+-^^b’1-ca
este pour la conclusion de cest œuvre traiter de la Justice, comme le fondement principal de toute Republique, & de telle consequence que Platon memes à intitulé les dix livres de la Republique, le traité de la justice ores qu’il en ayt parlé pluftoft enPhilofophe,
qu’il n a fait en Legiflateur, oulurifcofulte. Mais nous
dirons en continuant que ce n’eft pas affez defouftenir que la monar¬
chie eft le meilleur eftat, ôc qui moins a d’incommoditez, fi on ne dit
monarchie Royale : & ne fuffift pas encores de dire que l’eftat Royal eft
le plus excellent, fi on ne monftré aufli qu’il doibteftre temperéparle
gouuernement Ariftocratique ôc populaire, ceft à dire par Iuftice har-
monique, qui eft compofee de la iuftice diftributiue ou Geometrique,
de commutatiue, ou Arithmétique, lefquelles font propres à l’eftat Ari¬
ftocratique, & Populaire. Et tout ainfi qu’étre les Monarchies la Roya¬
le ainfi gouuernee comme i’ay dit, eft la plus louable : aufli entre les
Royaumes, celuy qui plus tiendra^ou qui plus près approchera de la lu-Pp iiij