Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA CONSOIATION PIIILOSOPHIQUIC, LIV. Il. (RT dont naguère tu croyais jouir ont disparu, tu nlas pas sujet de te croire misérable, puisque les prétendus maux qui Uattristent aujourd’hui disparaîtront à leur tour. Est-ce donc pour la première fois et comme un étranger novice que tu assistes à cette comédie de la vie É’ Quelle stabilité peux-tu attribuer aux choses humaines, lorsque souvent il ne faut qulune heure pour enlever llhomme lui-même ? Et puis, à supposer que l’on puisse compter, quoique rarement, sur la constance du hasard, toujours est-il que le dernier jour de la vie est en quelque sorte la mort de la Fortune, même fidèle. Qulimporte donc que la séparation commence par ta mort ou par sa fuite ? W VI Du haut de son char de lumière, Quand Phébus ouvrant sa carrière Commence à colorer les cieux, L°huinble étoile sous sa paupière Voile ses yeux. Au souffle de Zéphyre éclose, Au mois de mai voyez la rose Étaler ses fraîches couleurs ; Vienne l’Auster froid et morose : · Adieu les fleursl Des mers souvent l’humide plaine Brille au soleil calme et sereine ; Mais l’Aquilon, fils du Chaos, Souvent de sa fougueuse haleine Trouble les flots.