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LIVRE TROISIÈME.

I

Elle avait fini de chanter que je l’éboutais encore avidement, et que je demeurais immobile, l’oreille tendue au charme de cette mélodie. Puis, quelques instants ’ après : « O toi, lui dis-je, souveraine consolatrice des âmes découragées, quel soulagement ne dois-je pas, tant à la gravité de tes maximes qu’à la douceur de tes chantsl Oui, dès ce moment je me sens assez fort pour braver les coups de la Fortune. Aussi, ces moyens de guérison que tu disais un peu trop violents pour moi, non-seulement je ne les redoute plus, mais dans mon vif désir de t’eutendre, je les implore avec instance. >> Elle alors : « lle m’en suis doutée, dit-elle, à la muette attention avec laquelle tu dévorais mes paroles. Jlattendais que ton âme fût dans cette disposition, ou plutôt, clest moi qui l’y ai mise. Car si le breuvage qu’il me reste à te présenter, au premier contact S