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Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/215

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LA CONSOLÀTTON PHTLOSOPHIQUE, Liv. Ill. 131 assouvir. Je xfajouterai pas que la nature se contente d’un rien et que l’avarice n’a jamais assez. C’est pourquoi, si la richesse ne peut supprimer les besoins, si elle en crée même de son fait, comment croire quielle puisse procurer la suffisance ?

V

Pourquoi donc, avare stupide,

Dans un gouffre déjà plein d’or Entasser trésor sur trésor ? ·

A quoi bon ce collier splendide Où la perle d’©phir rcluit ?

Dans tes champs que cent bœufs sillonnent, Vivant, la crainte te poursuit z Mort, tes richesses Fabandonnent. VII ’

Mais les dignités donnent à qui elles échoient de la considération et de l’honneur. Quoi doncli est-ce que les magistratures ont la propriété de faire pousser les vertus dans lïime de ceux qui en sont revêtus, et d’en extirper les vices ? Non, certes ; d’ordinaire, elles ne suppriment pas, elles mettent plutôt en lumière la corruption des mœurs, d’où vient que nous nous indignons de les