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LA CONSOLATION PHILOSOPHIQUÉ, LIV. UI. 173 Le seul asile ouvert à l’infortune en pleursl Le port où du naufrage abordent les épavesl L’or que roulent les eaux du Tage et de l’Hermus, Les rubis allumés par un soleil en flammes Dontle char de trop près rase et brûle l’Intlus, Dlune pure lueur loin d’éclairer vos âmes, Épaississent encor les ténèbres infâmes Qui dérobent le ciel E1 vos cœurs corrompus. L’or gît honteusement enfoui sous la terre : C’est à ce dieu que vont vos adorations Omortelsl il vous faut dompter vos passions, Si vous voulez du ciel contempler la lumière. Celui qui peut la voir sans baisser la paupière Peut défier Phébus et nier ses rayons. I

XXI

— Je me range à ton avis, dis-je, car toutes tes démonstrations se tiennent par l’enchaînement le plus étroit. sa Elle alors : « A quel prix estimerais-tu l’avantage de connaître la nature même du vrai bien ? — A un prix infini, répondis-je, puisqu’en même temps faurais le bonheur de connaître Dieu, qui ne fait qu’un avec le vrai bien.-«Eh bienl cette connaissance, je vais te la procurer par un raisonnement inattaquable, pourvu que tu m’accordes comme définitivement acquis les principes précédemment établis. — Clest chose convenue, dis-je. - N)ai— ]e pas prouvé, reprit-elle que les objets eonvoités parle vulgaire ne peuvent être des biens