Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/293

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LA CONSOLATION PHILOSOPHIQUE, LIV. IV. ÉZOH C’est de cet empyrée éclatant de lumière Que le maître des rois,

mmuable, conduit son char dans la carrière, Et que, le sceptre en main, à la nature entière Il impose ses lois".

Lorsque tu reverras cet océan de vie Oli tu mets ton salut :

Voilà, je m’en souviens, oui, voilà ma patrie, Diras-tu, clest de là que mon âme est sortie, C’est là son dernier but. »

Puis, si tu veux encor contempler les ténèbres De la terre, astre vil,

Les monstres couronnés et les tyrans célèbres T’apparaîtront de loin traînant leurs jours funèbres Dans un funèbre exil.

III

—Par le ciell m°écriai-je, tu me fais là de magnifiques promesses Je ne doute pas pourtant que tu ne sois en mesure de les tenir ; mais puisque tu as excité ma curiosité, hâte-toi de la satisfaire. — Pour commencer, dit-elle, je te ferai voir que les bons sont toujours en possession de · la puissance, et que les méchants n’ont que la faiblesse en partageü ; ces deux propositions se prouvent l’une par l’autre ; le bien, en effet, étant le contraire du mal, s’1l est démontré que la puissance est l’attribut du bien, il est évident que la faiblesse est celui du mal ; et si le mal a pour caractère distinctif la fragilité, il est clair que le bien 14.