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Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/305

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LA CONSOLATION PHILOSOPHIQUE, LIV. IV. 221 Trabit la terreur et la rge Qui font de leur cœur un enfer ; A ces divinités humaines Arrachez leurs parures vaines, Et vous apercevrez les chaînes Qui froissent leurs os et leur chair. Leur cœur, que la débauche enflamme, Est dévoré d’un noir poison ; La fureur flagelle leur âme, Égare et trouble leur raison. Sans répit la tristesse amère Les mord au flanc, sombre vipère ; L’espoir même les désespère ’ Par ses mensonges enivrants : j Malheureux l’homme dont la fibre Sous tant de chocs gémit et vibrel Fait-il ce qu’il veut ? Est-il libre, l’esclave de tant de tyrans ? V Vois-tu dans quelle fange se vautre le vice et de quel éclat resplendit la vertu ? En quoi il apparaît qu’elle obtient toujours sa récompense, et que le châtiment ne fait jamais défaut au crime. En effet, la fin qulon se propose dans une action peut être justement considérée comme la récompense de cette même action. C’est ainsi qulà celui qui court dans le stade s’offre pour récompense la couronne en vue de laquelle il court. Mais j’ai fait voir que la béatitude est ce même bien que tous les