Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/329

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LA GONSOLA’l’ION PHILUISOPIIIQUIÉ, LIV. I\’. Èâîi confusion. Je mien étonnerais moins, sans doute, si je croyais que tout ce désordre fût l’effet du hasard ; mais non, et c’est la ce qui met le comble à ma stupeur : le monde est gouverné par Dieu. Or, comme il est constant que tantôt les bons sont bien traités, tandis que les méchants pâtissent ; que tantôt, au contraire, les bons sont dans la détresse et les méchants au comble de leurs vœux, jusqu’à preuve du contraire, en quoi Dieu diffère-t-il du hasard ? — Il n’est pas étonnant, répondit-elle, que le monde, aux yeux de quiconque ignore les lois qui le régissent, offre quelque apparence de trouble et de confusion. La raison de cet ordre admirable peut t’échapper, mais, puisque eiest un Dieu bon qui gouverne le monde, tu dois être convaincu que tout s’y passe régulièrement. —

X

Celui qui ne sait pas que l’©urse Près du pole accomplit sa course, En vain se demande comment

Le Bouvier, dont l’étoile blonde Sitôt s’allume au firmament,

Plonge si tard ses feux dans l’onde : A celui-là les lois du monde •

(lausent un fol étonnement.

Lorsque, par la Terre effacée,

La Lune s’éteint éclipsée ;

Quand son éclat s’évanouit,

Et que les étoiles moins pâles g