Aller au contenu

Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/369

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA. (ÃONSOLAT[ON PHILOSOPHIQUE, LIV. V. *285 dans la contemplation de l’intelligence divine ; elles le · sont moins au moment où elles descendent dans des corps, et moins encore lorsqu’elles sont emprisonnées ici-bas dans des membres de chair “. Mais elles tombent au dernier degré de la servitude lorsque, s’abandonnant aux vices, elles sont déchues de leur propre raison. Car, lorsqu’elles détournent leurs regards de la suprême lumière, c’est-à-dire de la vérité, pour les abaisser vers les ténèbres du monde inférieur, bientôt l’obscurité de Vignorance les enveloppe, les passions mauvaises les b troublent, et quand elles s’y livrent sans réserve, elles aggravent encore l’esclavage auquel elles se sont volontairement soumises. Ainsi, elles trouvent en quelque sorte leur servitude dans leur liberté même. Or, cet usage qulelles font de leur volonté a été prévu de toute éternité par la Providence divine, qui les traite selon leurs mérites et conformément à l’arrêt que d’avance elle avait prononcé : Dieu voit tout et entend zouzï

IV

Dans ses vers enchanteurs Yharmonieux Homère Célèbre l’éclat de Phébus’ :

Vain éclat cependant l de sa pâle lumière Les rayons au loin répandus

Ne peuvent de la terre, impénétrable masse, Percer la charpente et les os,

Et de la mer dorée effleurent la surface Sans éclairer le fond des eaux.