Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/37

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IN’l’RODUCTION’. xxxm

écrivain chrétien, le panthéisme étant considéré par tous les théologiens, 11011 pas seulement comme une hérésie, mais comme 1me111011strueuse impiété. Saint Augustin, entre autres, avait averti le monde chrétien par une protestation éloquente : « Si cette doctrine est vraie, avait-il dit, qui 11e voit pas quelles conséquences impies et sacrilèges en découlent ? A ce compte, l’objet que le premier venu foule aux pieds est une partie de Dien, et dans tout animal mis à mort, c’est une partie de Dieu que l’on égorge. Je ne veux A pas dire tout ce qui peut s’ot’frir ici à la pensée ; il serait impossible d’en parler sans rougirï » Si l’on voulait pousser plus avant cet examen, et mettre en lumière tous les points de doctrine sur lesquels Boèce est en désaccord flagrant avec les Pères de l’Église, il Faudrait rappeler aussi son opinion, également empruntée à Pythagore et à Platon, au sujet de la préexistence des ames et de la faculté qu’elles ont, selon lui, de se rappeler dans cette vie certaines idées dont elles ont possédé plus clairement la notion dans une vie antérieure 2. Origène s’était trompé aussi sur ce point, bien moins gravement, il est vrai, et cependant, malgré les éclatants services qu’il avait rendus à l’Église, elle l’avait frappé d’anathème. Sa 1. << Quod si ita est, quis non videat quanta impietas et irreli- ’ giositas conséquatur, ut quod ealcavérit quisque, partem Dei calcet, et in omni animante occidendo pars Dei trucidetur ? Nolo onmia dicere quae possunt occurrere cogitations ; dici autem sine verecundia non possunt. >> (Aro., de (7/¢·z’z’. Dm’, lib. IV, c, xxx,) ’2. Como]., p. 185.

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