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356 NOTES DI l.l\ lill lll.

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On trouve dans le recueil épistolaire de Cassiodore une lettre de Théodoric à un certain Décoratus qualifié Ãlf/illf0I’fH(lgf.fYI’0 Of7ici01·um.·l.lieutenant du Jtlnilre des Offices. Ce personnage est probablement le nôtre. Nous n’avons d’ailleurs aucun renseignement sur le fait particulier auquel Boèce fait ici allusion.

Nora 3. Piou 135.

La préture, magistrature autrefois si puissante, n’est plus aujourd’hui qu’un vain nom.

Sous la République, et même longtemps après l, éIHl)liSS€lll€IlI de l’Empire, les préteurs exerçaient unejuritliction importante, et possédaient des attributions très-étendues. Mais peu a peu, leurs prérogatives furent si bien réduites, qu’il ne leur resta plus que celle de se ruiner pour donner tles spectacles au peuple. Les chevaux du Cirque les dev oraient : Prwda cabnllorum Pr.z-Im·, dit déjà Juvénal [Sat. XI, v. 193). Les choses en vinrent au point que personne ne voulait plus de cette onéreuse dignité, et quiil fallut recourir aux mesures les plus ty tanniques pour l’imposer aux sénateurs. Voici sur ce sujet un passage très-instructif que nous empruntons à un livre excellent :

Bien qu’il n’y eût plus, comme dans l’ancienne République, eliintérêt de popularité à dépenser son patrimoine pour amuser la populace de Rome et briguer les dignités électives, les sénateurs, les clarissimi, continuèrent à être astreints à des prodigalités désormais inutiles pour eux. On leur imposa Yobligation d’accepter la dignité de préteur, et on multiplia même les prétures jusqu’à en avoir deux à Rome et trois à Constantinople. Il y eut la préture Flaviniennze, la préture Constantinicnne, et la préture trinmp/zale. Le successeur de Constantin en devait même encore ajouter deux. C’étaient autant d’impôts détournés, car le préteur n’avait plus d’attributions, ni politiques, ni judiciaires, et chaque préteur avait son tarif de dépenses obligatoires dont le montant était destiné à entretenir les spectacles et les jeux publics de Vhippodrome. Aussi, cette coûteuse dignité de prêteur devenait-elle l’épouvantail de tous les gens de condition. On quittait Rome ou Constantinople uniquement pour éviter d’attirer les regards du sénat et du prince, dont l’un désignait, et l’autre confirmait les préteurs. Il fallait poursuivre les clarissimi dans les provinces à grand renfort de police, comme des déserteurs. La fuite fut punie d’une forte amende ; et en attendant, le trésor faisait, au compte des contumax, les avances des dépenses qui leur étaient imposées.