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Page:Bogaerts - Pensées et maximes.djvu/14

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seuil de son temple ; nous brûlons de voir face à face cette divinité virginale, au regard souriant, à la voix caressante ; il nous tarde de déposer sur son autel les fleurs que nous cueillîmes sur notre passage et auxquelles du moins nous l’espérons ainsi — elle doit donner une fraîcheur nouvelle, un éclat plus vif, un parfum plus enivrant.

Oh ! c’est qu’alors elle s’offre à nous, non telle qu’elle est, mais telle que nous voudrions qu’elle fût.

Mais à mesure que fuit derrière nous l’espace qui nous séparait d’elle, nous voyons ces magiques nuages qui la cachaient mystérieusement à nos yeux se changer en de noires bouffées d’une sombre et lourde fumée,