Page:Bogaerts - Pensées et maximes.djvu/34

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possibles à notre esprit irrésolu, effrayé, combien sont précieux pour nous les prudents conseils de ceux qui déjà ont combattu et triomphé ! combien moins nombreuses seraient nos défaites si, vive et forte, une seule pensée, une seule maxime venait alors nous frapper tout à coup et nous arracher au doute affreux qui nous tourmente au moment qu’il nous faudrait agir. Cette pensée, cette maxime serait pour nous comme la lumière inattendue qui éclairerait subitement le malheureux voyageur égaré dans les ténèbres et dont le pied touche le bord d’un horrible précipice.

C’est ce que sentirent si bien les anciens législateurs et ceux à qui la vénération et la reconnaissance décernèrent autrefois le titre glorieux de sage : tous leurs efforts tendaient