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Page:Bohin - Syllabaire moderne universel, 1898.pdf/59

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31. En paix, travail et libre échange

Gardons un esprit fort et très national
Car le libre échange est antinational.
Le travail est la paix, mais pourquoi Lucifer
Veut-il tant de labeurs tatn d’échanges outre-mer.
La question finale guidant tout l’avenir
C’est la mort de ta guerre ; Infâme il faut finir.


L’esprit national est la plus grande force des petits États ; demandez aux Belges, aux Hollandais, aux Suisses, aux Grecs s’ils aiment leur patrie autant que nous aimons notre grande et belle France ? Ils vous répondront que la grandeur de l’amour du pays n’est pas limitée à la surface du territoire de la patrie.

Fénélon disait qu’il aimait mieux sa famille que lui-même, sa patrie que sa famille, mais par-dessus tout le genre humain.

La grande patrie universelle, cette grande confédération des peuples, se prépare chaque jour sous l’égide de la civilisation et de la science ; c’est pourquoi la France, l’Angleterre, l’Allemagne, la Russie, l’Amérique et la Chine ne sont que des départements de l’univers fédéré. Un jour viendra où, dans un congrès universel on établira le principe du langage et du pavillon universel de la fédération des peuples. Ce drapeau serait aux couleurs de l’espérance, parsemée d’étoiles de toutes les nations civilisées et porterait à sa hampe la main de