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Page:Bohin - Syllabaire moderne universel, 1898.pdf/6

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prouvent chaque jour la grande nécessité de l’union des peuples.

Il y a bien des années qu’on a tenté cela, et une langue universelle n’est pas un nouveau besoin ni un rêve.

Mais on peut répondre avec vérité : autres temps, autres mœurs, car depuis l’usage de l’électricité, de la vapeur, des chemins de fer et de l’aviation par le plus lourd que l’air et l’air liquide, question bientôt résolue, tout est changé.

Sans vouloir dépasser l’espérance du progrès universel, on peut dire que l’univers est la grande fédération ou patrie commune, et que chaque nation n’en est qu’un département plus ou moins grand, libre et civilisé, lesquels se grouperont ou se diviseront suivant leurs communs intérêts, d’après la révision naturelle des grandes lois humanitaires et civilisatrices de l’arbitrage.

Dans cette pensée de concorde désirable favorisant la morale, l’extinction du paupérisme et l’assimilation des races humaines de toutes couleurs. Il nous faut continuer la route par les sentiers d’autrefois et se servir des faciles communications du jour pour suivre l’idée de nos pères, qui eux-mêmes comptaient sur le latin pour être la langue universelle.

Il y a une dizaine d’années, Le Volapuck a sombré malgér tous les avantages qu’on lui supposait, ainsi que tous ses grands principes littéraires, etc.

Aujourd’hui, en 1898, L’Esperanto vient de paraître ; on dit qu’il a beaucoup d’espérance et de facilité ; quoique son avenir ne soit pas encore prouvé, on en dit du bon, et il est probable qu’il avancera en-