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ÉPÎTRE IV.

1672.

AU LECTEUR.

Je ne sais si les rangs de ceux qui passèrent le Rhin à la nage devant Tholus sont fort exactement gardés dans le poëme que je donne au public ; et je n’en voudrois pas être garant, parce que franchement je n’y étois pas, et que je n’en suis encore que fort médiocrement instruit. Je viens même d’apprendre en ce moment que M. de Soubise, dont je ne parle point, est un de ceux qui s’y est le plus signalé. Je m’imagine qu’il en est ainsi de beaucoup d’autres, et j’espère de leur faire justice dans une autre édition. Tout ce que je sais, c’est que ceux dont je fais mention ont passé des premiers. Je ne me déclare donc caution que de l’histoire du fleuve en colère, que j’ai apprise d’une de ses naïades, qui s’est réfugiée dans la Seine. J’aurois bien pu aussi parler de la fameuse rencontre qui suivit le passage ; mais je la réserve pour un poëme à part. C’est là que