Page:Boileau - Œuvres poétiques, édition 1872.djvu/31

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M. Le Verrier l’a fait abattre. — Je ne suis plus le maître ici : qu’y viens-je faire ? » Ce fut son dernier voyage à Auteuil. Ce fut peut-être aussi son dernier chagrin.

Il s’était établi en dernier lieu au cloître Notre-Dame, chez le chanoine Lenoir, son confesseur. C’est là qu’il mourut d’une hydropisie de poitrine, le 17 mars 1711. Il fut enterré dans la Sainte-Chapelle du palais. Ses cendres furent transférées sous la Révolution au musée des monuments français ; on les a transportées depuis à l’église de Saint-Germain des Prés. Voici l’inscription qu’on peut lire sur un pilier voisin de la sacristie, dans le pourtour du chœur de cette église :

« Hoc sub titulo fatis diu jactati in omne ævum tandem compositi jacent cineres Nicolai Boileau Despréaux, Parisiensis, qui versibus castissimis hominum et scriptorum vitia notavit, carmina scribendi leges condidit, Flacci æmulus haud impar, in jocis etiam nulli secundus. Obiit XVII mart. M DCC XI. Exequiarum solemnia instaurata XIV jul. M DCCC XIX, curante urbis præfecto, parentantibus suo quondam regia utraque tum Gallicæ linguæ, tum Inscriptiomun humaniorumque litterarum Academia. »

« Ici reposent enfin pour l’éternité, après des fortunes diverses, les cendres de Nicolas Boileau Despréaux, né à Paris, qui critiqua en beaux vers les mœurs et les écrivains de son temps, dicta des lois à la poésie,