Page:Boileau - Œuvres poétiques, édition 1872.djvu/317

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Quand j’entends le lecteur qui me crie : « Arrêtez.
Horace eut cent talens ; mais la nature avare
Ne vous a rien donné qu’un peu d’humeur bizarre :
Vous passez en audace et Perse et Juvénal ;
Mais sur le ton flatteur Pinchêne est votre égal. »
À ce discours, grand roi, que pourrois-je répondre ?
Je me sens sur ce point trop facile à confondre ;
Et, sans trop relever des reproches si vrais,
Je m’arrête à l’instant, j’admire et je me tais.