Page:Boileau - Œuvres poétiques, édition 1872.djvu/435

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Mon cœur, vous soupirez au nom de l’infidèle :
Avez-vous oublié que vous ne l’aimez plus ?

C’est ici que souvent errant dans les prairies,
Ma main des fleurs les plus chéries
Lui faisoit des présens si tendrement reçus.
Que je l’aimois alors ! Que je la trouvois belle !
Mon cœur, vous soupirez au nom de l’infidèle :
Avez-vous oublié que vous ne l’aimez, plus ?


IV

CHANSON A BOIRE, FAITE A DAVILLE OU ETOIT LE PERE BOURDALOUE.


Que Baville me semble aimable,
Quand des magistrats le plus grand
Permet que Bacchus à sa table
Soit notre premier président !

Trois muses, en habits de ville,
Y président à ses côtes :
Et ses arrêts par Arbouville[1]
Sont à plein verre exécutés.

Si Bourdaloue un peu sévère
Nous dit : « Craignez la volupté ;

  1. Gentilhomme, parent de M. le premier président. (B )