Ici devoit être la description de cette fameuse perruque :
Qui de tous ses travaux la compagne fidèle,
A vu naître Guzman et mourir la Pucelle ;
Et qui de front en front passant à ses neveux
Devoit avoir plus d’ans qu’elle n’eut de cheveux.
Enfin Apollon changeoit cette perruque en comète, Je veux, disoit ce dieu, que tous ceux qui naîtront sons ce nouvel astre, soient poètes,
Et qu’ils fassent des vers, même en dépit de moi.
Furetière, l’un des auteurs de la pièce, remarqua pourtant que cette métamorphose manquoit de justesse en un point : c’est, dit-il, que les comètes ont des cheveux ; et que la perruque de Chapelain est si usée qu’elle n’en a plus. Cette badinerie n’a jamais été achevée.
Chapelain souffrit, dit-on, avec beaucoup de patience les satires que l’on fit contre sa perruque On lui a attribué l’épigramme suivante, qui n’est pas de lui :
Railleurs, en vain vous m’insultez,
Et la pièce vous emportez ;
En vain vous découvrez ma nuque ;
J’aime mieux la condition
D’être défroqué de perruque,
Que défroqué de pension.