Page:Bois - L'Île d'Orléans, 1895.djvu/112

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de ses perfides ennemis, les Iroquois, épuisée et presque anéantie par des guerres continuelles et désastreuses, la nation huronne chercha sa sûreté en se dispersant.

D’après l’avis des chefs qui n’avaient pu s’entendre sur un projet d’ensemble, les guerriers des tribus, suivis de leurs familles, se divisèrent en cinq bandes principales, dont la première se retira dans les îles qui sont dans la partie nord du lac Huron, surtout l’île Manitouline ; la seconde troupe se joignit aux Iroquois ; la troisième alla occuper l’île de Michillimakinac ; la quatrième demanda asile et protection à la nation du Chat. Errieronnons, et la plus grande partie de la cinquième se retira auprès des colons français de Québec, avec ses missionnaires, vers l’année 1650, et le reste de leur troupe vint se réunir à eux quelques années après.

C’est de cette cinquième bande, la seule qui ait presque survécu jusqu’à nous, que nous avons à nous occuper.

Comme on ne pouvait leur donner place dans la ville même, et qu’il était dangereux pour eux de demeurer hors des murs, les Révérends Pères Jésuites, après avoir tenté divers moyens d’accommodement avec les autorités civiles de la colonie, achetèrent, en 1651, de madame Éléonore de Grand-Maison, épouse de François de Chavigny,