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sauvages entraîna la maison des Pères Jésuites, furent très considérables. Le R. Père Ragueneau, dans la Relation de 1651, chap. III, nous parle en ces termes de ce qu’on fit pour eux : « Deux de nos Pères s’y employent avec des peines et des ferveurs qui méritent que Dieu ait pitié de ces pauvres peuples… Il a fallu les nourrir à nos frais, cette première année, pour cela seul que nous n’en avons pas esté quittes à huit mille livres, donnant avec plaisir ce qu’on nous envoye de France ; mais c’est une charité bien employée, puisqu’elle n’a d’autre but que le salut des âmes. »

M. Bowen, auquel nous ne prêterons aucune intention mauvaise, conviendra cependant qu’il a eu tort de traduire (p. 27 de son Opuscule) « huit mille livres, par eight hundred. Il avouera aussi, sans difficulté, nous l’espérons du moins, que le Révérend Père Joseph-Marie Chaumonot fut le premier aumônier ou chapelain de la tribu de l’île, et non les Pères Gareau et Ragueneau. Ce dernier était, au contraire, en 1651, supérieur du Collège de Québec et des Missions du Canada. »

Cependant, en 1652, le R. P. Ragueneau alla résider à l’île d’Orléans, comme il le dit à la fin du chapitre III de la Relation de l’année 1652 : « Les Hurons sont en partie