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Page:Bois - L'Île d'Orléans, 1895.djvu/124

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là que les retrouva leur ancien et bien-aimé missionnaire, le R. P. Chaumonot, après quelques années d’absence.

Voici comment il nous en parle dans ses intéressants mémoires :

« Ma mission militaire étant terminée (en 1666), on me renvoya à mes Hurons établis alors en deçà de Beauport, sur nos terres de Notre-Dame des Anges, à une lieue de Québec. Mais il fallut bientôt les placer ailleurs pour les mettre plus commodément. On leur fit don de grands champs (en 1668) à la côte Saint-Michel, à Notre-Dame de Foye (Cap-Rouge), à cinq quarts de lieue de Québec. Les Français abattaient les bois qu’ils vendaient à la ville et les sauvages nettoyaient le terrain. Ils en ont eu le profit sept ans. La chapelle en ce lieu n’était que d’écorces et trop petite pour contenir tous ces pauvres Hurons, de sorte qu’il fallait dire deux messes les dimanches et fêtes.

« Six années après que nous fûmes établis à Notre-Dame de Foye, le bois et la terre commençant à leur manquer, il fallut transporter ce village plus loin de Québec et plus avant dans les forêts. Eux-mêmes en choisirent le lieu, dans la seigneurie Saint-Gabriel, (à l’endroit appelé aujourd’hui l’Ancienne-Lorette.) Alors j’écrivis les raisons qui me portèrent à bâtir là une chapelle de Lorette sur les dimensions de la Casa Santa, appelée la maison de Lorette, en Italie. Le père Dablon, recteur du collège, et supérieur des missions du Canada, approuva mon dessein et, ayant communiqué avec nos pères, conclût de bâtir la