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Page:Bois - L'Île d'Orléans, 1895.djvu/141

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Un autre genre d’industrie, qui est à la fois la fortune des pauvres et la jouissance des riches dans ces localités, c’est la pêche. Tout autour de l’Île, et dans les diverses saisons de l’année, on peut la faire avec aise et profit. Le bar, l’alose, l’anguille et plusieurs autres variétés de poissons, sont pris au filet ou dans des pêcheries de diverses formes.

Au côté nord, se tendent les pêches à l’anguille, et, au sud, on trouve les endroits de pêche les plus fréquentés. Presque tous les jours de l’année, nous voyons la ligne ou le filet assurer au pêcheur attentif, la récompense de ses soins et de sa peine. Quelle moisson d’aisance et de bonheur, pour une population si favorisée déjà sous tous les autres rapports !

Puisse-t-elle ne jamais oublier qu’en la plaçant dans un des climats les plus favorisés, la providence qui lui a assuré le bonheur et la prospérité exige qu’elle se montre reconnaissante de tous ses bienfaits.

Les sucreries de l’île d’Orléans méritent une courte mention. Considérables autrefois, elles étaient pour les cultivateurs une source de revenus très productive. Il suffit de remarquer qu’en 1827, on y fit 182,448 livres de sucre d’érable, sans compter les sirops qu’on avait apportés aux