Page:Bois - L'Île d'Orléans, 1895.djvu/40

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se livrer à l’agriculture, apprenaient, avec la lecture, l’écriture et le calcul, la manière de cultiver les terres, d’exploiter les bois de construction et même quelques autres métiers. (De la Tour, Mémoires, etc.)

L’Île d’Orléans fut bientôt occupée. Cette assertion, les écrivains la justifient par un extrait de la Relation des RR. PP. Jésuites, année 1663, que nous reproduisons :

« L’Isle d’Orléans est remarquable par sa grandeur, ayant plus de quinze lieues de tour. Elle est abondante en grains, qui y viennent de toutes sortes, et avec tant de facilité que le laboureur ne fait que gratter la terre, qui ne laisse pas de lui donner tout ce qu’il veut ; et cela durant quatorze ou quinze ans continuels, sans avoir reposé. »

Puis à la fin du paragraphe suivant, l’auteur, le Révérend Père Jérôme Lalemant, ajoute :

« Cette belle Isle d’Orléans continue à se peupler d’un bout à l’autre… »

Quelques extraits du Journal des Supérieurs de la maison des Jésuites de Québec, plus explicites encore, trouvent naturellement leur place ici.

Sous la date du 22 juin 1646, on y lit : « Le Père Barthélémy Vimont va, à l’isle d’Orléans, choisir des prairies pour les deux maisons religieuses. »