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noble Lord voulait qu’on énumérât, sous le titre de Statistique, tout ce qui se rattache à la somme de bonheur dont jouit le fermier, sur le lot que la fortune lui a assigné. Le lecteur sent bien que nous n’avons pas les moyens d’entreprendre un pareil travail. Aussi, nous nous contenterons de donner les renseignements les plus usuels et les plus nécessaires pour donner une idée aussi juste que possible de la fertilité de son sol et de l’industrie de ses habitants. Plusieurs rapports contenus dans les documents publics démontrent que, depuis longtemps, la superficie de l’Île ne peut suffire à sa population. Située à peu de distance de la capitale, où l’écoulement des denrées qu’elle produit est très facile en toutes saisons, on comprend que la nécessité seule a pu forcer quelques uns de ses cultivateurs à se détacher de leurs familles, et à chercher fortune ailleurs. Heureux encore, si, comme tant d’autres, ils ne sont point allés demander à l’étranger le pain que le travail et l’économie devaient leur procurer dans leur propre pays !

En 1666, suivant un recensement fait par ordre de l’intendant Talon, la population totale de l’île d’Orléans se montait à 471 personnes.

En 1814, la population totale de l’île d’Orléans était