Page:Bois - L'Île d'Orléans, 1895.djvu/75

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fameux de nos Nemrod canadiens, dont les coups de fusil allaient si bien au but, soit qu’il s’agit de chasser la sarcelle, ou de faire mordre la poussière aux soldats ennemis !

Le chemin public, dans la paroisse de Sainte-Famille, est toujours bien entretenu et les propriétaires des terres s’y sont fait une réputation par leur zèle à le bien tenir en bon ordre en hiver comme en été. Il y a une trentaine d’années, la Législature provinciale accorda environ £300 pour élargir ce chemin, l’améliorer et surtout pour adoucir les pentes rapides de certaines côtes âpres et difficiles, sur une étendue assez considérable, dont le bas aboutissait à une savane.

Mais ce qui attire davantage les regards du philanthrope qui visite la paroisse de Sainte-Famille, c’est le couvent ou école des filles, que dirigent en ce lieu les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame. C’est là qu’en silence et sans ostentation, elles forment le cœur et l’esprit de leurs élèves, respectueusement groupées autour d’elles au nombre d’environ cinquante, chaque année. Cette fondation a rendu de grands services à la jeunesse de l’Île d’abord, puis à toute sa population. Combien de générations, depuis près de deux siècles, sont venues demander aux bonnes Sœurs, une éducation soignée et religieuse ?