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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

cohérents, je perpétuai mes observations. Un moment, j’obtins des correspondances extrêmement curieuses, celle par exemple qui me confia une version dramatique et vraisemblable de la mort du baron de Reinach, version que je relatai dans mon roman, la Force du mal, et qui en assura le succès en Europe, lorsque cette affaire passionnait les esprits. La vigueur de cette volonté intrigante s’accrut alors considérablement. Afin de me prouver sa présence réelle, encore qu’imperceptible, elle obligea le crayon libre à remonter la pente du papier incliné par ma main, malgré les lois de la pesanteur.

» Evidemment je nourrissais de ma substance l’être qui dictait.

» Et voilà mon avis sur le spiritisme : Nous sommes son foyer même. Les morts n’ont qu’y faire, sinon en qualité de souvenirs obscurs, emmaganisés dans les réserves de l’Inconscient ; j’appellerai cet Inconscient « l’esprit de la race » pour l’opposer à « l’esprit individuel » qui est notre conscience de tous les jours.

» Paul Adam. »