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L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

ce qu’elle devienne une science réellement. Ses connaissances ne tendraient rien moins qu’à prouver la réalité de notre âme profonde et la possibilité qu’elle a dès cette vie de s’affranchir de la prison organique.

Aussi ai-je reçu avec une véritable joie le document que l’on va lire, signé par le peintre illustre qui est mon ami, Albert Besnard.

M. Albert Besnard, qui est peut-être le plus grand et à coup sûr le plus original et le plus puissant des peintres modernes, dispose d’un cerveau avide de tout connaître. Celui à qui nous devons les fresques de l’École de pharmacie, aussi bien que les fresques de la petite église de Berk, sait goûter la science comme le mystère et pour en faire, selon son devoir et notre enthousiasme, de la couleur et de la beauté. Pareil à tous les Intelligents, il fut tenté par le « spiritualisme », dont il suivait, à Londres, certaines séances, en compagnie de madame Besnard qui est à la fois un sculpteur de talent et un penseur. Aussi comme cet autre artiste, James Tissot, peignit les fantômes matérialisés par le médium Eglinton, M. Besnard a su, à l’occasion, dessiner de délicieux fantômes, mais je crois bien que les « matérialisations » anglaises lui ont laissé quelques désillusions.