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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

Il faut rappeler d’ailleurs à ce sujet que la première idée de ce traitement ingénieux revient au docteur Babinsky. À la fin de sa vie, le docteur Luys se laissa entraîner à l’étude des sciences psychiques. Il expérimenta avec le colonel de Rochas l’extériorisation de la sensibilité et refit à sa manière, les expériences du docteur Baraduc projetant sur des plaques photographiques une force humaine inconnue. Naturellement devant le public officiel, il se discrédita un peu. Des sujets hypnotiques le trompèrent, — ce qui ne lui fut pas spécial, — mais les spectateurs conviés en rirent et M. Jules Lemaître trouva « nigaud » celui que des farceuses pouvaient attraper ainsi.

Néanmoins, le docteur Luys devait avoir ici sa place, non seulement parce qu’il joua un rôle vraiment important dans le mouvement qui emporta tant d’individualités remarquables vers cette psychologie passionnante et aventureuse, mais parce qu’il fut, dans la force de l’âge et dans la plénitude de ses moyens, un savant méthodique, correct et d’envergure. Son livre sur le cerveau fait date ; il peut être placé à côté de certaines leçons de Charcot et il a précédé les travaux supérieurs et plus complets de M. Jules Soury. Le portrait que je trace du docteur Luys en 1893