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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

barbe au menton, j’ai assisté déjà à quelque chose de semblable, à la première épidémie de spiritisme. Tel que me voici, j’ai fait tourner des chapeaux et des tables. Mais n’allez pas me considérer, s’il vous plait, comme un fameux thaumaturge. J’aime mieux entrer tout de suite dans la voie des aveux. Si des tables et des chapeaux ont tourné sous mes mains, c’est parce que je poussais, tout bonnement.

» Je me souviens encore des interminables séances, chez une vieille tante. C’étaient des soirées à petits gâteaux et à verre d’orgeat, où les tables tournantes avaient remplacé les jeux innocents. Pour ma part, quoique je ne fusse encore qu’un adolescent dont la voix muait, un collégien à la tunique toujours trop courte, avec des bas bleus et des souliers à cordons, je regrettais les jeux innocents, parce qu’on pouvait quelquefois embrasser une jolie cousine aux joues rouges, qui avait perdu un gage. Mais il n’était plus question, depuis l’invasion du spiritisme, de corbillon ni de « dessous du chandelier ». On ne s’occupait plus que des esprits