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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

pres près avec vue sur jardins et du linge blanc partout.

Dans la salle (21-26), sous un papier vieilli où est écrit « Paul Verlaine, né à Bruxelles » — la maladie n’est pas indiquée — un crâne ovoïde, dont la calvitie en partie se dérobe sous l’indispensable bonnet de coton, apparaît, et un visage aux traits durs de barbare arrête l’œil par ses reliefs osseux et ses poils épars ; la chemise bâille sur la poitrine velue et tout le reste du corps s’anéantit sous les draps, semble n’exister plus ; seul, de temps à autre les bras sortent, tentacules instinctifs qui ramènent jusqu’à la bouche l’excellent bœuf étendu sur une assiette et le bouillon ou les tisanes enfouies dans de grands brocs qui vacillent sur la table de nuit.


— Le Mysticisme ? ça dépend des jours. On est mystique le matin, on ne l’est plus le soir ; je crois que le mysticisme est souvent subordonné à la peau.

Et il parle, il parle, d’une voix saccadée, d’une pensée intermittente avec des tas d’images falotes s’interceptant les unes les autres devant ses yeux.