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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

core Flaubert n’était-il pas, comme le fut M. Jean Lorrain, un buveur d’éther. Celui-ci nous conta les hallucinations terribles et exquises de ce M. de Phocas, qui nous fait rêver à des Esseinte, à Gilles de Rais et à… Oscar Wilde ; il devait entrer en contact avec les stryges de l’occultisme et les incubes de la magie noire.

Pour les occultistes les idées sont des forces, des êtres ; nos pensées créent autour de nous des fantômes très réels qui peuvent ensuite nous assaillir. Tel a été, je pense, le cas de Jean Lorrain qui, à force d’évoquer les voluptés cruelles et les péchés de Byzance, a fini par les « voir »…


Et l’enchanteur souffrit de son enchantement.


De Venise, cette délicieuse ville-fantôme, m’est arrivée la confession du Raitif de La Bretonne moderne. Je veux lui laisser toute sa saveur.



« Mon cher ami,


» Votre lettre me joint à Venise où, depuis vingt jours, j’essaye de rompre l’envoûtement du boulevard et d’oublier les potins de répéti-