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L’ÉVOCATION DU DIABLE

Sois raisonnable, sans puérilité, grave ; ne quémande pas ce qui ne peut être accordé, n’appelle pas le vide, ne veuille pas l’impossible.

Sois naturel comme le diable, ton maître.


Au registre des demandes à Satan — s’ouvrent quatre pages infinies.

Sur l’une est inscrit : Envoi de maux de toutes sortes — délations à Satan, qui exécutera ta vengeance sur l’ennemi que tu lui auras désigné.

Sur l’autre : Conversion au diabolisme d’un parent, d’un ami, d’un enfant, d’une femme. (Augmente sans cesse mais sans extérieure propagande la complaisante synagogue.)

Sur la troisième : Eloignement ou délivrance d’un danger personnel ou du danger d’un frère, affilié à la secte. (Libera nos, Satan ! )

Sur la quatrième : Préservation de l’extrême détresse. Non plus cette fois la menace passagère, mais la pluie immense des maux, la poussée au suicide, au désastre, au désespoir sans nom… Contre ces fléaux, Lucifuge est le seul bouclier.

Satan est bon pour ceux qui font le mal !


Tu te plains, mélancolique. « J’ai eu beau prier, conjurer, exorer… La neuvaine est achevée, je ne tiens pas l’objet de ma supplique… » Crois-tu vraiment ? Observe. Je te réponds du zèle de l’Esprit. Il ne peut pas, tout d’un coup, par un enchantement inexplicable. Épie… « Oui, en effet, dis-tu, j’ai éprouvé tel soulagement, incomplet il est vrai, mais évident ; telle volonté plia un peu qui eût dû rester inflexible ; j’ai deviné sourdement, à mes côtés, un effort ! » Tu ne t’égares point… Continue l’appel votif. Reprends ton